Au cœur du XVIe siècle, le tarot a opéré une transformation remarquable, passant de jeu de société à un
outil divinatoire prisé. Cette évolution est ancrée dans la Renaissance européenne, période de renouveau des arts, des sciences et, indéniablement, des croyances spirituelles. Le contexte culturel et artistique de l'époque a favorisé cet engouement pour les symboles et les archétypes, plaçant les cartes de tarot au centre d'une nouvelle pratique de
guidance spirituelle.
Les premiers tarots divinatoires incluaient des illustrations détaillées qui, tout à coup, prenaient un sens plus profond, suggérant des interprétations psychologiques ou prédictives bien au-delà de leur valeur ludique initiale. Des figures comme la Mort, le Diable, ou l'Amoureux, inspiraient ainsi réflexion et introspection, transformant les cartes en miroirs de l'âme, révélateurs des dynamiques internes et externes à l’œuvre dans la vie des consultants.
Les historiens suggèrent que c’est en Italie que le tarot a d’abord été utilisé à des fins de
voyance. Des textes datant de cette période font référence à des pratiques où les cartes étaient utilisées pour la
méditation ou comme support pour la divination. À mesure que l’intérêt pour l’ésotérisme grandissait, le tarot devenait un pont entre le monde visible et les secrets plus mystiques de l'univers.
Cette transition a définitivement marqué l’
histoire du tarot, le transformant en un véhicule de connaissance de soi et de l'univers. La reconception des cartes de tarot comme outils de voyance s'intégrait parfaitement dans le cadre des découvertes et des ouvertures de l'époque, démontrant comment, souvent, les objets du quotidien peuvent acquérir un tout nouveau sens en traversant les âges.